Porter sur soi un symbole spirituel ou religieux fait partie des pratiques humaines depuis la nuit des temps. Grigris, amulettes et autres porte-bonheur font partie de toutes les cultures. Cependant, les bijoux religieux et /ou ceux qui engagent leur porteur s’en distinguent en ce qu’ils ne peuvent se porter qu’à la suite d’un rite social ou religieux. Dit autrement, en plus de leur qualité esthétique, symbolique et concrète, c’est essentiellement le rite à l’occasion duquel on les fait siens, qui donne à certains bijoux leur « pouvoir », et non le pouvoir de tel ou tel sorcier ou magicien !
Ces bijoux dont le « pouvoir » découle d’un rite social ou religieux
Ainsi en est-il clairement pour les bagues de fiançailles. Qui n’a pas en tête l’image chevaleresque d’un homme s’agenouillant devant une femme en lui tendant un écrin contenant une bague de fiançailles de valeur ? Ou même d’un homme debout face à son amour, ouvrant doucement une petite boîte contenant une belle bague de fiançailles pour lui signifier son amour et son désir de partager sa vie avec elle ? N’est pas le geste (dans son entier : avoir acquis la bague, avoir attendu le bon moment pour l’offrir…) qui fait toute la valeur de cette bague ? Qui la personnalise ? Sans aucun doute ! Et de même, mais de façon plus officielle pour les alliances qui se passent toujours au doigt devant témoin au cours d’une cérémonie laïque ou religieuse ! De même pour les médailles de baptême qui, gravées à la date de naissance ou de baptême du futur baptisé – et parfois aussi de son prénom -, ne sont offertes qu’après une cérémonie religieuse ou civile précisément orchestrée !
Pendentifs à haute valeur symbolique…
Tous ces bijoux sont symboliquement personnalisés par le rite qui entoure le moment où leur futur porteur les met, autant que par leur confection elle-même (tout comme les médailles, les alliances sont gravées – et bien souvent aussi les bagues de fiançailles). Mais l’on peut tout à fait (s)’offrir un bijou à haute valeur symbolique indépendamment de tout rite. Il « suffit » que le symbole incarné par le bijou soit assez puissant et universel. C’est le cas, très notamment, de la croix ou de l’effigie de la Vierge dans le monde chrétien, signes tout à la fois de protection, de foi et d’appartenance à la communauté large des croyants. Et bien sûr, plus le bijou est précieux (en matière noble, beau, de solide facture, etc) – cas de la croix avec Sanctis -, plus sa symbolique est exaltée.